Les pilotes peuvent-ils dormir pendant les vols longs courriers​ ?

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Oui, les pilotes dorment pendant les vols long-courriers et cette pratique est non seulement autorisée mais obligatoire dès que le vol dépasse 8 heures.

Vous vous êtes peut-être déjà posé la question en montant dans un Paris-Tokyo ou un vol transatlantique : comment font-ils pour tenir éveillés pendant 12, 14 ou même 16 heures d’affilée ?

La réponse est simple : ils ne le font pas.

Les autorités aériennes du monde entier imposent ces temps de repos parce qu’un pilote fatigué représente un danger bien plus important qu’un pilote reposé.

Voyons ensemble comment ce système fonctionne concrètement, qui pilote pendant qu’ils dorment, et où se cachent ces fameuses cabines secrètes.

Points clés à retenir

  • Les pilotes dorment légalement sur tous les vols dépassant 8 heures, avec des protocoles stricts
  • Deux pilotes restent toujours éveillés dans le cockpit pendant qu’un ou deux autres se reposent
  • Les vols longs courriers embarquent 3 à 4 pilotes au total pour organiser les rotations
  • Les durées de repos varient entre 1 heure et 4 heures selon la longueur du trajet
  • Des cabines secrètes équipées de couchettes se cachent sous la cabine passagers ou derrière le cockpit
  • L’équipe responsable de l’atterrissage dort en milieu de vol pour arriver fraîche lors de la phase critique
  • Le pilotage automatique gère la trajectoire tandis qu’un pilote supervise en continu les instruments

Oui, les pilotes dorment pendant les vols long-courriers

C’est légal, obligatoire et encadré

Vous imaginez peut-être que les pilotes de ligne restent cloués à leur siège pendant toute la durée d’un vol Paris-Sydney de 23 heures.

Rassurez-vous, ce n’est absolument pas le cas.

Les autorités aériennes du monde entier autorisent cette pratique, et elles vont même plus loin puisqu’elles l’imposent dès que le vol dépasse 8 heures.

L’Agence européenne de la sécurité aérienne en Europe, tout comme la Federal Aviation Administration aux États-Unis, ont établi des protocoles stricts qui encadrent ces temps de repos.

Chaque compagnie aérienne applique ces règles à la lettre, et des milliers de vols quotidiens fonctionnent selon ce système éprouvé depuis des décennies.

Pourquoi c’est une obligation de sécurité ?

La fatigue constitue l’une des causes majeures d’erreurs en aviation, alors que la vigilance des pilotes détermine directement votre sécurité à bord.

Imaginez la journée type d’un commandant de bord sur un vol long-courrier : il se réveille à 5h30, arrive à l’aéroport vers 7h pour préparer le vol, décolle à 8h, et atterrit 14 heures plus tard après avoir traversé plusieurs fuseaux horaires.

Son organisme doit gérer un décalage horaire massif tout en maintenant une concentration maximale.

Les études menées par les organismes de sécurité aérienne montrent que la fatigue ralentit les temps de réaction et diminue les capacités cognitives des pilotes.

Un pilote épuisé qui doit gérer un atterrissage délicat représente un danger bien plus important qu’un pilote reposé qui a dormi 3 ou 4 heures pendant la phase de croisière.

C’est précisément pour cette raison que le système de rotation permet à l’équipage responsable de l’atterrissage de se reposer en milieu de vol, garantissant ainsi des conditions optimales lors de cette phase critique.

Maintenant que vous savez que les pilotes dorment légalement et pour votre bien, vous vous demandez sûrement qui tient les commandes pendant ce temps.

Qui pilote l’avion pendant que les pilotes dorment ?

Toujours 2 pilotes éveillés dans le cockpit

La règle internationale est absolue et ne souffre aucune exception : deux pilotes doivent être éveillés et opérationnels dans le cockpit en permanence.

Sur les vols long-courriers, les compagnies embarquent systématiquement 3 ou 4 pilotes au total, ce qui permet d’organiser une rotation efficace.

Concrètement, quand un ou deux membres de l’équipage dorment dans leur cabine de repos, deux autres assurent le pilotage et la surveillance des systèmes.

Cette organisation méthodique garantit qu’aucune situation dangereuse ne peut survenir puisque les deux pilotes présents aux commandes restent pleinement concentrés sur leur tâche.

Pilotage automatique et surveillance humaine constante

Le pilotage automatique gère la trajectoire programmée de l’avion, tandis que le pilote éveillé supervise en continu l’ensemble des instruments de bord.

Il surveille les conditions météorologiques qui évoluent, vérifie le trafic aérien environnant, et s’assure que tous les systèmes fonctionnent normalement.

Des alarmes se déclenchent automatiquement si les commandes restent inactives trop longtemps ou si une anomalie apparaît. Le personnel de cabine communique également avec le poste de pilotage toutes les 30 minutes pour vérifier que tout va bien.

En cas d’urgence, le pilote qui se repose peut être réveillé immédiatement et reprendre ses fonctions en quelques instants, puisque ces périodes de repos sont calculées pour éviter de tomber dans un sommeil trop profond.

Vous êtes rassuré sur l’aspect sécurité, mais vous ne savez toujours pas où se cachent ces fameux pilotes pendant leurs pauses.

Les cabines secrètes où dorment les pilotes

Au-dessus de votre tête, sans que vous le sachiez

Ces zones de repos se situent généralement sous la cabine passagers, dans un compartiment aménagé accessible par une trappe, ou parfois derrière le cockpit selon les modèles d’avion

Les passagers ne remarquent jamais la petite porte camouflée qui donne accès à ces espaces, puisqu’elle se fond parfaitement dans le décor.

Une échelle étroite permet aux pilotes de grimper vers leur refuge, strictement interdit au public.

Les hôtesses et stewards disposent d’ailleurs de leurs propres couchettes, installées à un autre endroit de l’appareil pour garantir des repos séparés.

Vous pourriez effectuer cent vols sans jamais deviner qu’au-dessus de votre siège, un commandant dort paisiblement pour préparer l’atterrissage.

Confort et équipements d’un crew rest

Ces cabines minimalistes ne disposent d’aucun hublot, ce qui plonge l’espace dans une obscurité totale propice au sommeil.

Les lits mesurent environ 2 mètres de long sur 80 centimètres de large, et des rideaux épais isolent phoniquement chaque couchette pour atténuer les bruits des autres membres de l’équipage.

L’Airbus A350 propose un compartiment situé juste derrière le cockpit avec deux couchettes superposées et un siège type classe affaires.

Le Boeing 787, lui, installe quatre couchettes au-dessus de la cabine principale, accessibles par une échelle verticale.

L’Airbus A380, le géant des airs, offre carrément deux suites individuelles avec un vrai lit et un fauteuil pour chaque pilote.

Tous ces espaces sont équipés d’une climatisation réglable individuellement, d’un téléphone pour communiquer directement avec le cockpit, et du matériel de sécurité obligatoire comme des bouteilles d’oxygène et des extincteurs.

Ces équipements sophistiqués servent un système d’organisation bien rodé que nous allons maintenant détailler.

Comment s’organise le repos pendant un vol long courrier ?

Composition de l’équipage et durées de repos

La composition de l’équipage varie selon la distance à parcourir et la réglementation aérienne en vigueur.

Un vol classique de moins de 8 heures ne nécessite que deux pilotes qui restent aux commandes sans pause.

Dès que la durée grimpe entre 8 et 12 heures, comme sur un vol transatlantique Paris-New York, les compagnies embarquent un troisième pilote.

Au-delà de 12 heures, notamment sur les vols transpacifiques vers l’Asie ou l’Océanie, quatre pilotes montent à bord pour former deux équipages complets.

Chaque pilote bénéficie alors d’une pause qui varie entre 1 heure et 4 heures selon la longueur totale du trajet et les règles spécifiques de chaque compagnie.

Cette fourchette large s’explique par les différences de réglementation entre pays et par les conditions particulières de chaque vol.

Exemple concret d’un vol Paris-Tokyo de 12 heures

Prenons un vol direct Paris-Tokyo qui dure environ 12 heures pour comprendre comment tout s’articule.

Durant les 30 premières minutes, tous les pilotes se trouvent dans le cockpit puisque le décollage représente une phase critique qui nécessite la présence de l’équipage au complet.

Une fois l’avion stabilisé en phase de croisière, la rotation commence : le premier équipage pilote pendant que le second monte dans la cabine de repos pour dormir 3 à 4 heures.

Puis les rôles s’inversent, et c’est l’équipe qui assurera l’atterrissage qui part se reposer en milieu de vol.

Cette stratégie garantit que les pilotes chargés de la descente et de l’approche finale arrivent parfaitement reposés.

À partir de la 11ème heure, tous regagnent le cockpit pour le briefing final et se préparent ensemble aux dernières 45 minutes du vol, incluant l’approche et l’atterrissage.

Sur un vol encore plus long comme le Vancouver-Melbourne qui atteint 16 heures, les pauses s’allongent logiquement pour permettre une récupération maximale.

Ce qu’il faut retenir sur le sommeil des pilotes

Le système de repos des pilotes de ligne sur les vols longs courriers repose sur une organisation millimétrée qui fonctionne depuis des décennies.

Chaque vol qui dépasse 8 heures applique les mêmes règles internationales, testées et éprouvées sur des milliers de trajets quotidiens.

Les compagnies aériennes ne laissent rien au hasard puisque la fatigue constitue l’un des risques majeurs en aviation, et les protocoles de sécurité garantissent qu’aucun pilote épuisé ne se retrouve aux commandes lors d’un atterrissage.

La prochaine fois que vous monterez dans un vol pour l’Asie ou l’Amérique, vous saurez qu’au-dessus de votre tête, un commandant dort tranquillement pour vous faire atterrir en toute sécurité.

Question Réponse
Les pilotes peuvent-ils dormir en vol ? Oui, c’est légal et obligatoire sur les vols de plus de 8 heures
Qui pilote pendant qu’ils dorment ? Toujours 2 pilotes éveillés dans le cockpit sur les 3-4 embarqués au total
Combien de temps dorment-ils ? Entre 1 heure et 4 heures selon la durée du vol et la réglementation
Où se trouvent les cabines de repos ? Au-dessus de la cabine passagers ou derrière le cockpit, invisibles pour le public
Comment s’organise la rotation ? Planning défini avant le vol : l’équipe d’atterrissage dort en milieu de trajet
Est-ce sécurisé ? Oui, le repos améliore la vigilance et réduit les erreurs lors des phases critiques
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