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Les deux filières lycéennes mènent au métier d’hôtesse de l’air, mais chacune avec ses propres avantages selon votre profil.
Contrairement aux idées reçues, ni le bac général ni le bac pro Accueil – Relation clients et usagers ne garantit un accès privilégié aux compagnies aériennes.
La vraie différence se joue sur les compétences développées et les poursuites d’études envisagées.
Découvrez quelle voie correspond le mieux aux aspirations de votre enfant et comment optimiser ses chances dans ce secteur en pleine évolution.
Points clés à retenir
- Aucune filière n’est supérieure à l’autre : les compagnies recrutent depuis les deux parcours sans discrimination officielle
- Le bac pro ARCU développe l’expérience terrain : relation client, gestion du stress et maturité professionnelle appréciées des recruteurs
- Un tiers des PNC possède un bac+2 : la tendance va vers plus de qualification avec BTS Tourisme ou LEA en tête
- Le CCA n’est plus systématiquement exigé : de nombreuses compagnies (Air France, Transavia, easyJet, Ryanair) forment après recrutement
- Les salaires ne dépendent pas de la filière : de 1802€ (low-cost) à 2230€ (Air France) selon l’employeur, pas le parcours scolaire
- L’anglais reste incontournable : niveau B2 minimum requis, quelle que soit la voie choisie
Tableau comparatif : lycée général vs lycée professionnel
Plutôt que de tourner autour du pot, mettons les choses au clair avec un comparatif direct.
Voici ce que vous devez savoir sur ces deux parcours :
Critères | Lycée Général (L/ES) | Lycée Pro (Accueil-Relation client) |
Matières prioritaires | Langues, littérature, culture générale | Relation client, accueil, techniques commerciales |
Niveau d’anglais acquis | Approfondi (spé langues possible) | Professionnel/technique |
Préparation au CCA | Culture générale solide | Aspects relationnels/sécurité |
Accès BTS Tourisme/LEA | Facilité d’accès | Possible mais adaptation nécessaire |
Perception recruteurs | Apprécié pour polyvalence | Valorisé pour expérience terrain |
Ce tableau révèle déjà quelque chose d’intéressant : aucune des deux voies n’écrase l’autre.
Chacune apporte ses propres atouts pour la formation PNC.
Maintenant, creusons un peu plus pour comprendre les spécificités de chaque parcours.
Les avantages du lycée général pour le métier d’hôtesse de l’air
Commençons par le lycée général, souvent privilégié par les familles qui visent les grandes compagnies. Cette voie présente plusieurs atouts non négligeables pour qui veut évoluer dans l’aviation commerciale.
La maîtrise linguistique constitue probablement le principal avantage du parcours général. Les spécialisations en langues, particulièrement en anglais et espagnol, préparent efficacement aux exigences du métier.
D’ailleurs, si votre enfant se dirige vers cette voie, notre formation en anglais spécialisée PNC pourra compléter son parcours.
L’autre point fort du bac général, c’est cette culture générale étendue que développent les filières L et ES. Cette ouverture d’esprit devient un véritable atout quand on doit interagir avec des passagers du monde entier. Savoir engager la conversation avec un businessman japonais ou rassurer une famille italienne, ça demande plus que des compétences techniques.
Côté études supérieures, le bac général facilite l’accès aux BTS Tourisme et LEA. Or, près d’un tiers du personnel navigant possède aujourd’hui un bac+2. Cette tendance s’explique par la professionnalisation croissante du secteur et la concurrence entre candidats. Avec un parcours général, votre enfant aura plus de facilités pour poursuivre ses études dans l’aéronautique.
Enfin, la polyvalence acquise en filière générale plaît aux recruteurs. Cette capacité d’adaptation, cette agilité intellectuelle, c’est exactement ce que recherchent les compagnies pour des postes où chaque vol apporte son lot d’imprévus.
Cela dit, le lycée professionnel n’a pas dit son dernier mot et offre des atouts bien spécifiques qu’il ne faut pas sous-estimer.
Les atouts spécifiques du bac professionnel pour l’aviation
Le bac pro Accueil – Relation clients et usagers mérite qu’on s’y attarde sérieusement. Cette voie, souvent baptisée « bac hôtesse de l’air » par les professionnels du secteur, prépare directement aux réalités du métier.
L’expérience de relation client directe acquise durant les trois années de formation représente un avantage considérable. Contrairement aux élèves de filière générale qui découvrent le contact clientèle lors de jobs étudiants, les élèves de bac pro baignent quotidiennement dans cette atmosphère. Les stages en entreprise, les mises en situation réelles forgent une maturité professionnelle appréciée des recruteurs.
Cette formation développe également une approche très concrète de la sécurité et de l’accueil. Les futurs PNC apprennent à gérer les situations de stress, à adopter les bons réflexes face aux problèmes clients. Ces compétences correspondent exactement aux missions principales du personnel navigant commercial, où la sécurité des passagers prime sur tout le reste.
La maturité professionnelle acquise en bac pro constitue un autre atout majeur. Ces élèves connaissent déjà les codes du monde du travail, les contraintes horaires, la hiérarchie. Quand ils se présentent aux recrutements des compagnies aériennes, ils font preuve d’une assurance et d’un professionnalisme que n’ont pas toujours leurs homologues de filière générale.
Maintenant que nous avons exploré les forces de chaque filière, voyons comment ces choix impactent concrètement la suite du parcours.
Impact des filières sur les études post-bac et le recrutement
Parlons chiffres et réalités du marché. Aujourd’hui, un tiers des PNC possède un bac+2, une statistique qui révèle l’évolution du secteur vers plus de qualification. Cette tendance s’explique par la concurrence accrue et les exigences croissantes des compagnies aériennes.
Le BTS Tourisme reste la voie royale pour compléter sa formation. Plus accessible après un bac général grâce aux prérequis en langues et culture générale, ce diplôme est particulièrement valorisé chez les grandes compagnies comme Air France. Cependant, les titulaires d’un bac pro ARCU peuvent aussi y accéder, moyennant parfois une remise à niveau en langues.
La LEA (Langues Étrangères Appliquées) représente l’autre filière plébiscitée par les recruteurs. Cette formation développe précisément ce multilinguisme recherché par les compagnies internationales. L’accès depuis un bac général s’avère évidemment plus fluide, mais des passerelles existent pour les diplômés du bac pro ARCU motivés.
Ces éléments nous amènent naturellement à nous demander ce que recherchent concrètement les compagnies aériennes selon le parcours de formation suivi.
Ce qu’il faut retenir
Le choix entre lycée général et bac pro pour devenir hôtesse de l’air dépend finalement du profil de votre enfant et de ses projets post-bac. Les deux cursus offrent des chemins viables vers le métier, avec des atouts complémentaires plutôt que concurrents.
L’essentiel réside dans la motivation, le niveau d’anglais et cette capacité d’adaptation qui caractérise les meilleurs PNC. Peu importe le bac choisi, c’est la personne derrière le diplôme qui fera la différence face aux recruteurs.
Profil de l’élève | Filière recommandée | Stratégie d’optimisation |
Passionné de langues
Bon en littérature Vise les grandes compagnies |
Lycée général (L/ES) | Spécialisation langues + BTS Tourisme/LEA |
À l’aise avec le public
Préfère la pratique Maturité professionnelle |
Bac pro ARCU | Renforcement anglais + valorisation expérience terrain |
Hésitant entre les deux
Niveau correct en langues Polyvalent |
Lycée général | Plus de portes ouvertes pour le post-bac |
Quel que soit le parcours choisi, encouragez votre enfant à développer son anglais, sa condition physique et ses compétences relationnelles.
Ces trois piliers restent les vrais déterminants de réussite dans l’aviation commerciale.